Le procès du président du parti MoDeL s’achemine vers sa fin. Le dossier est entré dans sa phase de plaidoiries et réquisitions ce jeudi 2 décembre 2025 au tribunal de première instance de Kaloum. Aliou Bah est poursuivi pour offense et diffamation contre le chef de l’État par le biais d’un système informatique. Pour le ministère public, les faits sont établis.
Il estime que le leader politique a tenu des propos diffamatoires à l’encontre du chef de l’État pour affirmer que la religion ne permet pas aux dirigeants de kidnapper ou de tuer. Pour avoir affirmé sans l’etayer aux yeux du ministère public, que les dirigeants s’enrichissent illicitement et que la corruption a pris une allure extraordinaire.
Pour avoir dit aussi que les dirigeants sont incapables et incompents. Le procureur Mohamed Bangoura a estimé que le prévenu n’a pas démontré cette allégation par un référentiel.
Au terme de ces démonstrations, le substitut du procureur Mohamed Bangoura a demandé au juge de retenir le président du MoDeL dans les liens de la prévention et de le condamner à deux ans d’emprisonnement.
La défense a quant à elle demandé la relaxe pure et simple de Aliou Bah. Elle estime qu’il n’y a pas d’éléments constitutifs d’infractions et que les accusations étaient basées sur des suppositions. Elle a aussi noté l’absence de la partie civile dans le procès et soitenu que les poursuites étaient motivées par des raisons politiques.