Le procès de l’ex commissaire spécial de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré est renvoyé au 27 juillet prochain pour la suite de la procédure. Le dossier s’est ouvert ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Le prévenu a comparu finalement, mais il n’a pas reconnu les faits d’atteinte à la liberté individuelle qui lui sont reprochés par le responsable des opérations du FNDC, Ibrahima Diallo.
C’est la première fois que les débats se tiennent dans ce dossier. Le prévenu n’a pas comparu lors de la première audience, il y a juste une semaine. Le colonel Ibrahima Naby Traoré a été entendu ce mardi à la satisfaction de son avocat qui voit mal comment la partie civile va gagner dans ce dossier.
« Dans ce dossier après tous les débats, nous avons vu la partie civile demander la comparution des témoins selon elle, pour savoir réellement si c’est le prévenu qui a commandité les faits en cause. Cela veut dire qu’elle est dans le doute », a fait remarquer Me Sâa Dissi Millimono.
Pour l’avocat de la défense, les débats ont tourné à l’avantage de son client. Ibrahima Naby Traoré ne se reproche de rien dans cette affaire, martèle Me Sâa Dissi.
« Il est évident que monsieur Ibrahima Diallo a fait l’objet d’une interdiction de sortir du pays. C’est sur la base d’une réquisition de monsieur le procureur près le TPI de Dixinn. Donc il n’a fait qu’exécuter un ordre qui a émané de l’autorité légitime » a-t-il rappelé
Les avocats de la partie civile ont bousculé le prévenu à la barre. Ils continuent de croire que l’ex commissaire spécial de l’aéroport a causé du tort à leur client en l’empêchant de sortir du pays.
« On a prouvé par A plus B que notre client a été victime de l’injustice, de l’arbitraire et de l’illégalité. Il n’a été démontré nulle part que c’était de façon léga6l qu’il a empêché notre client de sortir. Le seul papier qu’on nous a exhibé dans la salle d’audience, c’est une correspondance de monsieur la procureur adressée à lui le commissaire. Ce document n’était accompagné d’aucune décision de justice » a regretté Me Alseny Aissata Diallo.
Les débats ont évolué à telle enseigne que les réquisitions et plaidoiries pourraient avoir lieu à l’audience prochaine prévue le 27 juillet, nous ont confié les avocats.