L’accusé s’appelle Fayçal Sidibé. Il est né en 1995 à Conakry. Le jeune est jugé pour avoir violé son élève âgée, au moment des faits, de 13 ans. Les faits se sont produits le 17 novembre 2021 à Dabondy rails dans la commune de Matoto.
Quand le juge lui a rappelé ce pourquoi il est poursuivi, l’accusé a aussitôt réfuté les faits. Fayçal Sidibé a expliqué qu’il a été dénoncé par la fille dans le but de sauver sa tête.
La jeune fille venait d’être battue par son père à cause de ses sorties nocturnes, selon l’accusé. Pourtant, a-t-il affirmé, sa dénonciatrice avait déjà dit à ses parents qu’elle était chez sa copine, une certaine Oularé aussitôt qu’elle a été interpellée.
L’accusé a martelé qu’il n’a jamais été surpris avec la fille pour laquelle il n’était qu’un répétiteur à la maison. Fayçal a ajouté que dans la nuit du 17 novembre, il était avec sa copine du nom de M’balia Soumah chez son ami du nom de Sidiki à l’Aéroport.
Pendant que l’accusé plaide non coupable à la barre, il est versé au dossier un certificat médico-légal qui fait état d’une défloraison ancienne.
Les propos de la victime corroborent avec le contenu de ce rapport médical. La fille a indiqué avoir entretenu des relations intimes quatre fois avec l’accusé dans la chambre de l’ami de ce dernier à l’Aéroport.
Pour étayer ses propos, l’adolescente a pu indiquer la chambre où elle a été violée par Fayçal. Elle a pu décrire également comment les objets sont disposés dans la pièce.
Pour Fayçal, si la victime a pu faire ces descriptions, c’est parce qu’elle y est allée effectivement par deux fois avec ses sœurs pour nettoyer ladite maison.
Eu égard à tous ces détails, le ministère public a estimé que les faits sont établis à l’égard de l’accusé. Sa représentante au procès, après avoir rappelé que le caractère de minorité de la victime relève de la circonstance aggravante, a requis 10 ans de réclusion criminelle contre Fayçal Sidibé.
L’avocat de la défense a demandé au tribunal d’acquitter purement et simplement son client au bénéfice du doute sur la base de l’article 544 du code de procédure pénal. Un peu avant, Me Sané avait parlé d’un déficit de preuves dans le dossier. Pour lui, il n’y a pas eu viol ou s’il y a eu viol, a-t-il conclu, Fayçal n’en est pas l’auteur.
Après avoir écouté toutes les parties, le juge Mohamed Sangaré a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 13 mars prochain.