Au tribunal de première instance de Mafanco, le procès d’Aboubacar Bangoura s’est ouvert ce mardi 17 juin. Il s’agit d’un tradipraticien âgé d’une trentaine d’années qui est poursuivi pour viol sur mineure assorti de grossesse.
Quand il a comparu, le juge Mohamed Sangaré lui a rappelé les faits pour lesquels il est poursuivi. Aussitôt, l’accusé les a réfuté sans ambages. Les faits se sont produits alors que la fille âgée de 17 ans était en soin chez Aboubacar Bangoura pour recevoir des soins.
L’accusé nie l’avoir violé, mais il a avoué que la victime était bel et bien allée chez lui pour recevoir des soins. Elle y avait passé deux mois. Le constat a été fait sur la grossesse de la fille quand elle s’est retourné chez sa grand-mère après s’être un peu rétablie.
De quoi la fille souffrait ? Le juge a posé la question. Le tradipraticien a répondu qu’elle souffrait des mauvais sort et de la sorcellerie. Par rapport à sa méthode de traitement, l’accusé a expliqué avoir composé plusieurs produits.
Les uns étaient préparés avec du riz pour être mangés, les autres étaient faits à base d’huile pour être appliqués sur le corps notamment à partir des reins jusqu’aux pieds.
Selon Aboubacar Bangoura toutes les fois qu’il procédait à cette deuxième option, la fille gardait son mini collant. Le juge Mohamed Sangaré et ses assesseurs ont épuisé leur questionnaire.
Pendant que le ministère public et les avocats s’apprêtaient à enchaîner, l’avocat de l’accusé a sollicité un renvoi pour mieux préparer la défense de son client. L’affaire est donc renvoyée au 1er juillet prochain.
La victime et sa grand-mère étaient présentes à l’audience. Sa grossesse est très avancée