Le président de l’union des Forces démocratiques de Guinée poursuit sa tournée américaine après la convention démocrate des États-Unis. Cellou Dalein Diallo bat le rappel de ses militants afin d’exiger le respect du chronogramme de la transition dans son pays.
De passage à Washington, l’ancien premier ministre était sur le plateau de la VOAAfrique pour parler de la situation qui prévaut en Guinée.
« En Afrique, si on laisse tout et on compte sur l’extérieur, celui qui a les armes prendra le pouvoir et l’exercera aussi longtemps qu’il le voudra », a-t-il prévenu.
Sur le délai de transition, Cellou Dalein Diallo dit ne pas avoir de visibilité. “Je n’ai pas de visibilité parce que la junte a dit ce n’est pas en 2024, ce n’est pas en 2025. Je sais qu’elle veut confisquer le pouvoir, même en organisant si nécessaire si la pression est forte, une mascarade électorale pour déclarer Mamadi [Doumbouya] vainqueur. Parce que le choix semble être celui-là, mais ce n’est pas celui-là que le peuple veut, je sais que le peuple se battra pour éviter ça pour que le droit du peuple pour choisir ses dirigeants soit respecté en Guinée. Maintenant ils ont des armes, ils ont l’argent public, ils essaient d’intimider, de corrompe, d’acheter les consciences, de neutraliser toutes les voies discordantes, en fermant les radios, en arrêtant les activistes de la société civile, en poussant à l’exil les acteurs politiques qui exigent le retour à l’ordre constitutionnel. Mais ceci dit le peuple est là, le peuple veillera au respect de ses droits, je suis convaincu de cela…. En tout cas moi quand est-ce que je rentre en Guinée ? Je rentrerais, l’un des partis le mieux organisé en Afrique au Sud du Sahara, je vous dis si je savais je vous aurai invité [le journaliste, ndlr] le dimanche passé à New York. J’ai fait un meeting qui a connu la participation de près de cinq (5000) personnes, la salle n’a pu prendre que mille (1000) mais il fallait voir tout l’entourage il y avait du monde. Les gens ont confiance à mon parti, à ma personne et nous allons nous battre pour qu’il y ait des élections libres et transparentes et que le peuple choisisse ses dirigeants quel que soit le prix, mais on se battra. De l’extérieur actuellement, je suis en train de me battre, de communiquer, d’attirer l’attention de mes partenaires sur la situation qui prévaut là-bas, certes aujourd’hui la communauté internationale semble moins exigeante qu’elle ne l’était il y a 10 ans par rapport à la promotion et à la défense des valeurs de démocratie et de liberté. Vous savez l’Africain, vous notez ça et vous le déplorez en tant que démocrate, je suis convaincu. Les droits humains, la démocratie et les libertés ne sont pas défendus qu’il y a 10 ans ou 15 ans par la communauté internationale. Ceci dit, c’est à nous Africains de nous battre pour promouvoir la démocratie, l’Etat de droit, la protection des droits humains, on ne peut pas compter sur l’extérieur. Et en Afrique, si on laisse tout et on compte sur l’extérieur, celui qui a les armes prendra le pouvoir et l’exercera aussi longtemps qu’il le voudra », a fait savoir le président de l’UFDG.