Transition : la banque mondiale propose un appui budgétaire à la Guinée malgré le contexte politique flou

La Directrice des Opérations du Groupe de la Banque Mondiale pour la Guinée, la Côte d’Ivoire, et le Togo sejourne actuellement à Conakry. Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, à la tête d’une importante équipe, effectue  une serie de rencontres avec les autorités guinéennes.  

Parmi ses hôtes, le Ministre de l’Économie et des Finances, celui du Budget, et celui du Plan et de la Coopération Internationale.

Selon le service de communication du ministère des finances, “le séjour de Marie-Chantal Uwanyiligira est autour des projets de développement stratégiques pour la Guinée, au nombre desquels le gisement de fer de Simandou, et le soutien continu du Groupe de la Banque Mondiale à la Guinée”.

Mais les discussions portent également sur un appui budgétaire que le Groupe de la Banque Mondiale propose à la Guinée, ainsi que sur le soutien financier et technique que la Banque Mondiale envisage d’apporter aux secteurs cruciaux de l’eau et de l’électricité en Guinée.

Selon nos sources, les deux parties discutent en ce moment des conditions nécessaires à mettre en oeuvre par la Guinée afin de bénéficier de cet appui, notamment en termes de transparence, de gestion financière et de mise en œuvre efficace des projets.

Pour l’instant,  nous ignorons le montant de l’enveloppe destinée à cet appui budgétaire.

Ces discussions avec la banque mondiale interviennent au moment où les autorités de Conakry ont rejeté aux calendes grecques la fin de la transition. Plus aucune visibilité n’est autour du chronogramme de retour à l’ordre constitutionnel.

Parallèlement, le haut commissariat aux droits de l’homme a sorti ce lundi 29 juillet un rapport accablant contre les autorités de transition. le HCDH dénonce entre autres, des exécutions sommaires, des cas de disparition forcée et des blessures par balles.

Il ressort que durant la période couverte par ce rapport, le HCDH Guinée a documenté au moins 17 cas de violations des droits de l’homme, dont huit (08) cas d’usage excessif de la force, par des unités de police ou de la gendarmerie et de l’armée déployées pour le maintien de l’ordre lors des manifestations, ayant entraîné la mort ; deux (02) cas d’exécutions sommaires, deux (02) cas de disparition forcée commise sur les militaires hors service et cinq (05) cas de blessures par balles dont une femme et une fillette de 6 ans, attribués aux éléments des forces spéciales au cours de leurs opérations de recherche des fugitifs du 4 novembre.

Pas plus tard qu’hier lundi 29 juillet, des civiles ont reçu des balles la veille d’une journée de manifestation à Conakry. Un cas de mort et des blessés ont été signalés.

L’institution de breton Woods a visiblement décidé de fermer les yeux sur ses principes d’antan.

Author: La Rédaction

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