Les dernières prises de parole du premier ministre de la transition continuent encore à alimenter les débats dans l’opinion publique en Guinée. Après des observateurs avertis, la classe politique, c’est autour du FNDC de se mêler à la danse. Devant la presse ce mardi à la maison des journalistes à la minière, le chargé des opérations de cette entité a vigoureusement regretté cette communication du chef du gouvernement qui ne contraste pas selon lui avec les engagements pris par le chef de la junte.
À sept mois de la fin de la transition, conformément au chronogramme des deux ans signé avec la CEDEAO, le chargé des opérations du FNDC estime que la prise de position du chef du gouvernement ce week-end, encourageant une prolongation du délai de la transition, est un risque qui pourrait conduire le pays vers des lendemains graves. “Sa dernière déclaration sur tv5 monde est alarmante. Il y affirme que le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel tel qu’il a été défini ne le sera pas. Il évoque la seule possibilité de la tenue d’un référendum constitutionnel à la fin de l’année en lieu et place de la tenue des élections présidentielles. Monsieur Bah Oury s’inscrit très malheureusement dans la continuité des facteurs qui ont grippé cette transition“, a déclaré Ibrahima Diallo.
A la lecture donc de la succession de l’ensemble des événements en cours dans le pays, le FNDC, par la voix de son numéro 2, est catégorique. “Le FNDC s’opposera à toutes idées de glissement et de prorogation de la transition par tous les moyens légaux. Y compris les manifestations de rues dans les rues et sur les places publiques, sur toute l’étendue du territoire national’’ a déclaré Ibrahima Diallo.
Dans cette perspective, le FNDC déclare avoir lancé une consultation ouverte avec les forces vives de la nation “pour qu’enemble nous puissions barrer la route aux sirènes prorogationistes de cette transition. Et pour cela nous sommes prêts à nous battre comme contre le 3e mandat pour s’opposer fermement à cette volonté de proroger la transition en cours et à ses discours d’arrogance et de mépris qui emergent’’, a promis l’ancien pantionnaire de la maison centrale.
Bien que n’ayant pas été associé à l’élaboration de ce chronogramme, Ibrahima Diallo rappelle que sa structure a observé la trêve de manifestation au nom du respect de ce chronogramme. Tout de même, un compte à rebours a été lancé depuis le 1er janvier 2023. Pour lui, proroger le délai de la transition n’est que facteur d’aggravation des conditions de vie des guinéens, à t-il conclut.
MLYans