La reprise ne sera pas de sitôt pour les passagers de la compagnie Air France vers le Mali, le Burkina Faso et le Niger. La suspension de ses vols vers ses trois pays a été prolongée par la compagnie aérienne française, depuis la cessation de ses rotations le 7 aout dernier.
Cest la quatrième fois que Air France prolonge cette suspension. Elle est consécutive au putsch intervenu au Niger avec la fermeture des frontières et la dégradation de la situation sécuritaire, doublée de la menace d’intervention militaire de la Cedeao. En représailles, les autorités du Mali, dont les dirigeants militaires sont solidaires des putschistes nigériens, ont annulé l’autorisation d’Air France de faire voler des appareils entre Paris et Bamako, évoquant un « manquement notoire » aux termes de son autorisation d’exploitation.
« A la suite du coup d’Etat au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel, Air France est amenée à adapter son programme de vols vers et de Niamey (Niger), Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso) », a précisé un porte-parole de la compagnie vendredi. « La suspension des vols de et vers Bamako est prolongée jusqu’au 24 septembre inclus », tout comme celle « des vols de et vers Ouagadougou », tandis que « la desserte de Niamey demeure suspendue jusqu’à nouvel ordre ». « En lien avec les autorités françaises, la compagnie suit en permanence l’évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils et rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue », selon une source qui s’est adressé à l’AFP.
Pendant ce temps, l’annulation de son autorisation d’exploitation intervenue par les autorités militaires du Mali, Niger et Burkina Faso, court jusqu’en octobre, et l’Agence nationale de l’aviation civile malienne a menacé Air France de céder ses créneaux « à une autre compagnie qui le solliciterait ».
Partager sur LiAir France a annoncé vendredi 15 septembre avoir prolongé d’une semaine, jusqu’au 24 septembre inclus, la suspension de ses vols en partance et à destination du Mali et du Burkina Faso ; les vols à destination du Niger restant arrêtés « jusqu’à nouvel ordre ».L’entreprise française, principale compagnie aérienne assurant des vols entre l’Europe et l’Afrique, avait suspendu le 7 août ses vols à destination de Bamako (7 vols par semaine), Ouagadougou (5 vols par semaine) et Niamey (4 vols par semaine) à la suite de la fermeture de l’espace aérien du Niger, théâtre d’un coup d’Etat le 26 juillet. Cet espace aérien a été rouvert le 4 septembre et Air France a annoncé dans la foulée que ses avions recommenceraient à survoler le territoire nigérien, mais sans reprendre la desserte de Niamey.