Bientôt deux mois que les travailleurs du train Conakry express ne sont pas payés, alors qu’ils travaillent. L’alerte a été lancée ce lundi par quelques-uns d’entre eux. Ceux qui ont contacté notre rédaction disent ignorer les raisons du retard dans le paiement de leur salaire du mois d’août.
Pendant ce temps, affirment-ils, la direction générale de la société nationale des chemins de fer de Guinée a entrepris la peinture des dix voitures du train. Ce qu’ils trouvent incompréhensibles. Nous sommes le 18 septembre aujourd’hui, et jusqu’ici, ils peinent à entrer en possession de leur salaire du mois d’août, selon nos informations.
Ils disent avoir cherché des informations, mais aucune explication ne leur a été donnée. Et pendant ce temps, regrettent nos informateurs, les responsables de la Société Nationale des Chemins de Fer de Guinée sont en train de faire peindre les voitures de l’engin à l’effigie du branding national.
Ce qui fait qu’actuellement, il n’y a que 8 voitures dans la circulation. Deux reçoivent en ce moment leurs couches de peinture. « C’est devenu un train de publicité », a ironisé une de nos sources.
A cause du non-paiement de leur salaire, beaucoup de travailleurs du train ne savent plus à quel saint se vouer. Pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, chacun se débrouille comme il peut, apprend-on.
Certains comptent sur leurs amis et belles-familles pour les épauler et d’autres sont soutenus par leurs épouses qui sont dans des petits commerces, nous ont expliqué nos informateurs. Ils disent être inquiets à cause de l’ouverture des classes qui approche à grand pas alors qu’ils sont dépourvus de moyens.
Depuis 2010, ces travailleurs n’ont pas de situation régulière. Ils n’ont pas de statut, ils ne bénéficient pas de prises en charge et pas de couverture sociale. Selon eux, l’espoir qu’avait suscité l’arrivée de la nouvelle équipe à la tête de la SNCFG il y a deux ans, s’est estompé. Rien n’a encore changé, déplorent-ils.
Après avoir écouté les travailleurs, on a contacté le directeur de la Société Nationale des Chemins de Fer de Guinée dans le souci de recouper les informations. Cependant en dépit de nos tentatives, Ibrahima N’Daïry Diallo n’a pas réagi. Il s’est contenté de dire qu’il n’est pas en Guinée actuellement.