Traque du colonel Pivi : des activistes appellent au professionnalisme des forces armées

Après la tentative d’évasion à la maison centrale, la traque du dernier fugitif se poursuit. Certains quartiers de la capitale sont parfois assiégés et leurs populations terrées chez elles. La façon dont les opérations sont menées préoccupe des organisations de la société civile et des droits de l’homme.

Rencontrées ce mardi par notre rédaction, elles invitent les forces de défense et de sécurité à élever le niveau du professionnalisme dans leurs actions pour éviter qu’il y ait des victimes collatérales.

Samedi à Kaloum, puis à Samatran, à Manéah et ce lundi à Coléah et à Mafanco, de nombreux citoyens de ces quartiers, ont souffert le martyr en marge des opérations de traque du colonel Claude Pivi, qui continuent. « On est sûr qu’il y a une psychose qui s’est installée. Puisque les interventions à bien des égards sont excessives. Quand on entre avec fracas dans les quartiers avec des armes, les populations seront apeurées et c’est ce qui crée la psychose. Aujourd’hui, beaucoup de citoyens n’osent plus sortir de chez eux », déplore Ibrahima Balaya Diallo, porte-parole du forum des forces sociales de Guinée.

Ces descentes musclées des forces de sécurité par-ci ou par-là découlent d’une situation préoccupante, commence par rappeler le président de la ligue pour les droits et la démocratie en Afrique. « Nous comprenons la gravité de la situation que traverse notre pays suite aux événements récents qui se sont déroulés à la maison centrale de Conakry. Et nous comprenons le défi sécuritaire que cela implique », a-t-il affirmé

Cependant pour éviter qu’il y ait de nouvelles victimes collatérales, puisque les opérations de traque se poursuivent, Mamadi Kaba s’adresse aux forces de défense et de sécurité. « Nous demandons aux forces de défense et de sécurité, d’élever le niveau de professionnalisme dans la traque du colonel Pivi. Et de faire en sorte que les populations civiles et les innocents n’aient pas de prix à payer » .

Les toutes premières victimes collatérales sur lesquelles la tentative d’évasion a débouché étaient composées d’un infirmier et d’une fillette de 6 ans. Ils ont été touchés par balles dans une ambulance samedi matin aux environs du Pont 8 novembre, alors qu’ils tentaient de rallier l’hôpital Ignace Deen, en compagnie d’un accidenté.

Author: La Rédaction

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