Les débats dans le procès des événements du 28 septembre 2009 avaient pris fin le 26 juin 2024. Le juge avait alors renvoyé l’affaire à la date de ce mercredi 31 juillet 2024 pour rendre sa décision. Sur place ce matin, les autorités ont installé un dispositif sécuritaire impressionnant.
Des agents de la gendarmerie armés jusqu’aux dents et des gardes pénitentiaires sont aux aguets à toutes les issues de la Cour d’Appel. Ils fouillent systématiquement les passants. Et pour accéder à la salle, il faut être muni de carte d’accréditation
Les avocats de la défense comme ceux des parties civiles sont absents des lieux pour cause de grève déclenchée il y a deux semaines en protestation contre les arrestations et détentions extrajudiciaires dans le pays. Toutefois, les accusés sont extraits des cellules, des victimes sont déjà dans la salle, les médias sont fortement mobilisés.
Au terme des débats, le ministère public avait sollicité la requalification des faits en crimes contre l’humanité avant de requérir la réclusion criminelle à perpétuité contre Moussa Dadis Camara, Moussa Tiegboro Camara, Blaise Goumou, Abdoulaye Cherif Diaby, Marcel Guilavogui, Claude Pivi alias Coplan, en fuite.
Il avait aussi requis la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans par défaut contre Alpha Amadou Baldé, 15 ans de réclusion criminelle contre Ibrahima Camara dit Kalonzo, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba et Paul Mansa Guilavogui, et 14 ans de réclusion criminelle contre Mamadou Aliou Keïta et Cécé Raphaël Haba.
Ces accusés sont initialement poursuivis pour les faits de meurtre, d’assassinat, de torture, d’enlèvement, de séquestration, de coups et blessures volontaires, de violence, de pillage de marchandises, de bien mobiliers, d’incendies volontaires de magasins, conteneurs et leurs contenus, de vols à mains armées, d’entraves aux mesures d’assistance et de l’omission de porter secours, de détention illégale de matériels de guerre de première catégorie, de viol et de complicité.