Le procès du général Sadiba Coulibaly et ses six gardes est entré dans sa phase de réquisitions et plaidoiries ce vendredi 14 juin 2024.
Le représentant du ministère public estime que Sadiba Coulibaly s’est effectivement rendu coupable des faits de désertion à l’étranger parce qu’il a débarqué à Conakry le 23 mai dernier sans autorisation préalable de sa hiérarchie.
Selon le magistrat, l’officier s’est également rendu coupable des faits de détention illégale d’armes. Il affirme que des armes ont été saisies dans la chambre de Sadiba alors que celles-ci ne lui appartiennent guère.
Le représentant du ministère public a aussi parlé des six autres prévenus. Il a estimé qu’ils n’ont pas pu prouver par écrits qu’ils ont été régulièrement affectés à la garde du général Sadiba Coulibaly avec des armes qui ont été saisies sur eux.
Il a donc demandé au tribunal de retenir l’adjudant Naby Bangoura, les caporaux-chef Aboubacar Diallo, Souleymane Keïta, Abou Coulibaly, Mohamed Coumbassa et N’Ganif Kourouma dans les liens de la culpabilité pour des faits de détention illégale d’armes et de retenir le général Sadiba Coulibaly dans les liens de la culpabilité pour détention illégale d’armes mais aussi de désertion à l’étranger.
En application des dispositions des articles 23, 24, 200 et 201 du code de justice militaire et 848 du code pénal, le magistrat a requis 5 ans de prison contre les six premiers et 10 ans contre le chargé d’affaires à l’ambassade de Guinée à Cuba.
Avant le ministère public, ce sont les avocats de la partie civile qui ont plaidé. Me Pépé Antoine Lamah et Me Saa Dissi Millimono ont demandé aux prévenus un franc symbolique.