Au tribunal militaire, les réquisitions et plaidoiries sont terminés dans le procès du général Sadiba Coulibaly et six éléments de sa garde. Le verdict est désormais attendu ce soir après un procès qui n’aura duré que deux jours.
Le général Sadiba Coulibaly et cinq autres militaires sont poursuivis pour détention illégale d’armes et de désertion à l’étranger. Les avocats de la défense à leur tête, Me Mory Doumbouya ont été les derniers à plaider. C’était à la suite des avocats de la partie civile et les réquisitions du parquet.
Les conseils des prévenus ont plaidé non coupables. “Ce n’est ni une affaire de désertion encore moins une affaire de détention illégale d’armes. C’est une machination orchestrée ailleurs. Ce n’est pas le vœux du président. Que ces forces continuent leurs machinations mais la vérité finit toujours par triompher. Elles assumeront la forfaiture devant l’histoire”, a entamé Me Mory Doumbouya.
Si c’était une question de désertion, a-t-il poursuivi, la procédure voudrait que l’autorité supérieure militaire adresse par écrit une mise en demeure à l’officier de regagner son poste assortie d’un délai de grâce et l’officier accuse réception du courrier. Si à l’expiration du délai de grâce, l’autorité militaire se réfère à l’autorité judiciaire pour dénoncer la position de désertion. C’est par la suite que celles-ci va prendre des actions.
Pour parler de l’autre fait, Me Mory Doumbouya a trouvé ridicule qu’on reproche aux prévenus des faits de détention illégale d’armes. Jusqu’au moment où on les arrêtait le 4 juin dernier, aucun d’entre eux n’a jamais été interpellé par rapport au port illégale des armes saisies alors que tous sont connus et émargent à la fin du mois. L’avocat et ses confrères de la défense ont ensuite demandé au tribunal de renvoyer leurs clients des fins de la poursuite en application des articles 497 et 544 du code de procédure pénale.
Après avoir écouté les plaidoiries des avocats et les réquisitions du parquet, le général Sadiba Coulibaly, en guise de dernier mot pour sa propre défense, a demandé au tribunal de bien vouloir se pencher sur le sort des éléments de sa garde qui se sont retrouvés selon lui, au mauvais endroit et au mauvais moment alors qu’ils ne sont coupables de rien. Pour ce qui est de sa personne, il a dit qu’il ne garde aucune rancœur contre qui que ce soit et a promis de s’en remettre à la sagesse du tribunal et à la volonté de Dieu.
Le juge promet de rendre sa décision après la pause qui est en train d’être observée.