UFDG : remplacé à son poste par Cellou Dalein Diallo, Elhadj Mamadou Saidou Diallo, père d’Ousmane Gaoual Diallo, proteste

C’est visiblement une nouvelle fissure au sein de l’union des forces démocratiques de Guinée.  Ce mardi 20 mai, Cellou Dalein Diallo prenait la décision de remplacer Elhadj Mamadou Saidou Diallo, père d’Ousmane Gaoual Diallo, au poste de Président du comité des sages du parti. Officiellement, l’ancien premier ministre évoque les raisons de santé de l’octogénaire pour procéder à son remplacement, mais ce dernier proteste.

Elhadj Saidou Diallo n’est pas d’accord avec Cellou Dalein Diallo et l’a fait savoir sans équivoque. Dans une lettre qu’il a adressée au président du parti, il dit contester vigoureusement l’exclusion de son fils, Ousmane Gaoual Diallo regrette les violations répétées des textes qui régissent le parti.

Elhadj Mamadou Saidou Diallo entame en disant que « c’est bien malgré moi que je me permets de vous adresser la présente lettre de protestation face aux provocations verbales publiques dont je suis l’objet depuis que vous avez exclu Ousmane de l’UFDG. Je suis souvent cité dans la presse par les responsables du parti alors que je me suis imposé un silence coupable devant les violations de textes fondateurs du parti et les manquements aux procédures en matière de sanctions disciplinaires ».

Il poursuit en disant que « la forme a été piétinée en ce sens que l’accusé a été exclu de l’UFDG à Mamou le 22 mai 2022, par monsieur Abdoulaye Bah, membre du Conseil politique, sans aucune forme de procès et avant toute délibération d’une instance quelconque du Parti. Son compte-rendu réclamé par le V. Président Dr Fodé Oussou Fofana a été présenté devant. Cette déclaration de monsieur Bah constitue une faute gravissime entrainant de lourdes sanctions au regard de l’article 47 : l’alinéa 1 traite de la crédibilité du parti, des qualités et comportement des militants et responsable, l’alinéa 2 impose aux militants, responsables et organismes du parti soumettre les contentieux qui surviennent dans le cadre du fonctionnement du Parti aux structures et canaux appropriés pour règlement et l’aliéna 3 qualifie de faute grave toute violation de ce principe. M. Bah a violé ce principe du règlement intérieur et au lieu d’être mis en accusation par le Conseil politique, est applaudi et sa déclaration d’exclusion validée dans la précipitation inhabituelle dans l’UFDG. J’ai tenté de rectifier le tir, mais j’ai été traité de partisan de mon fils par le VP Fodé Oussou Fofana.

Toujours revenant sur l’exclusion d’Ousmane Gaoual Diallo, l’octogénaire rappelle que « la décision d’exclusion relève de la compétence de la Direction nationale du parti sur la base d’un procès équitable permettant au mis en cause de se défendre contradictoirement devant le conseil de discipline du Parti ou l’organisme dirigeant conformément aux dispositions statutaires et réglementaires. Le conseil politique en ignorant ces principes est lui-même en conflit avec nos textes fondateurs ».

« Pourquoi imputer la démolition illégale de votre maison à Ousmane, alors que la décision est prise ailleurs. ? Bah estime qu’Ousmane devait dénoncer la décision du gouvernement, mais vous connaissez le principe de solidarité gouvernementale. Des milliers de bâtiments ont été cassés par le gouvernement conté à Kaporo-rails, je n’ai pas souvenance d’une voix discordante d’un ministre, à plus forte raison d’une démission, à moins de me tromper. Je rappelle tout ça pour relativiser pour aller à plus important. Je me suis battu toute ma vie politique dans l’opposition et j’espérais être de la mouvance cette fois-ci, mais je suis à bout. Je vous prie de donner des consignes fermes aux responsables du Parti et aux communicants, d’éviter de m’impliquer dans leurs débats publics me demandant de témoigner contre mon fils. Je suis capable de répondre », a-t-il formulé.

« Dans l’espoir que vous voudrez bien faire prendre les dispositions nécessaires à la préservation de mon honneur et de ma dignité à 87 ans, je vous prie de croire à mes sentiments de très haute considération », a-t-il conclu, tout en signant sa lettre par le titre de
Président du Conseil national des sages.

Author: La Rédaction

Related posts

Procès de l’ancien DG de la BNIG à la CRIEF : plusieurs sociétés accusées d’avoir violé les règles de passation de marchés publics

Tchad : l’ancien premier ministre Succès Masra placé en détention pour « incitation à la haine… »

Justice : une mère tue ses jumeaux et écope de 4 ans de prison