Quatre jours après la reprise des cours au pré- universitaire et au Supérieur, l’université Juluis N’yerere de Kankan a du mal à faire le plein. Ce matin, les étudiants présents se comptaient sur le bout du doigt. L’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum serait à l’origine de la paralysie des activités au sein de cette institution d’enseignement supérieur du pays.
L’impact de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Conakry est visible un peu partout à travers la ville de Kankan. Moins de déplacement, moins d’affluence dans les différents lieux de rendez-vous habituels. Outre cela, les cours sont aussi fortement impactés à Kankan.
Les enseignants chercheurs de l’université Juluis N’yerere sont par exemple préoccupés par la recherche du carburant en lieu et place des cours qu’ils doivent dispenser. D’ailleurs, les étudiants sont aussi frappés par cette triste réalité. Peu de jeunes étudiants sont vus dans la cour de la plus grande institution d’enseignement Supérieur de la région.
Hors micro, un d’entre-eux declare que “depuis la reprise, on voit rarement nos enseignants. Ceux qui viennent crient au manque de carburant dans leurs engins. Il faut que l’État prenne des dispositions pour nous éviter des perturbations dans les programmes”.
Notre second interlocuteur est bien dans une salle de classe du département de l’administration des affaires. Ses amis et lui discutent autour d’un devoir en espérant voir leur enseignant arriver. ” Nous sommes là et peut-être que notre professeur viendra pour dispenser son cours”.
Du côté des responsables de l’université, on se méfie de toute communication. Les réponses à nos différents coups de téléphone restent prudentes. Chacun croise les doigts en attendant que la situation change d’ici à lundi prochain.