Les réactions se multiplient après la fixation de la date de tenue du referendum constitutionnel en Guinée. Le décret, lu ce 1er avril sur les ondes de la télévision nationale, ne semble emporter la confiance de tout le monde. A l’image de certains acteurs politiques, ceux de la société civile aussi restent réservés sur cette date, la croyant impossible à tenir.
C’est le cas de Alseny Farinta Camara, Coordonnateur Pays de « Tournons La Page ». L’impréparation du processus et le temps qui semble très serré sont les raisons qui motivent sa prudence. « Je pense qu’il ne faut pas se leurrer sur ce décret du Président Mamadi Doumbouya qui vient de fixer la date du référendum le 21 septembre 2025. Il faut être réaliste dans la mesure où nous n’avons ni une constitution fiable, ni un code électoral qui nous rassemble, ni un fichier électoral crédible, ni un opérateur technique à plus forte raison un budget électoral réaliste. Est ce que tout ceci peut-être rendu possible avant la date indiquée ? Je ne saurais le confirmer ou infirmer puisque la gouvernance de Mamadi Doumbouya est marquée par du pilotage à vue », a-t-il déclaré.
L’activiste de la société civile appelle cependant les citoyens à se faire recenser sur la liste électorale. ‘Je demande à tous les citoyens guinéens aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines et péri-urbaines à se faire recenser sur la liste électorale. C’est le droit de tous les citoyens de se faire recenser pour une participation citoyenne active dans le processus de prise de décision. Car, les citoyens ne naissent pas, ils se font ».
