Le procès des événements du 28 septembre a repris ce lundi 12 février 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Ce, après une pause d’une semaine pour des raisons de préparations de nouveaux témoins.
À partir de cette semaine, ce sont les témoins cités par les avocats des parties civiles qui comparaissent. Ceux qui ont été cités par le ministère public ont fini de déposer il y a deux semaines. C’est dans ce cadre que le tribunal a invité un certain Alpha Mamoudou Diallo ce lundi à la barre pour sa déposition. Il était 10 heures passées.
Ce nouveau témoin n’a pas eu le temps de comparaître. Me Alpha Amadou DS Bah a aussitôt pris la parole. Le coordinateur des avocats de la partie civile a sollicité le huis-clos pour entendre Alpha Amadou Diallo pour des raisons de sécurité.
« Avec votre permission, je voudrais solliciter auprès du tribunal de bien vouloir ordonner le huis-clos. C’est pour une raison toute simple. L’identifier à la barre, c’est déjà l’exposé à ce qu’il craint. Pourquoi ? parce qu’il habite dans un quartier dont il n’est pas réellement satisfait et rassuré. Raison pour laquelle, étant donné que vous avez le pouvoir d’ordonner le huis-clos, que son identification soit faite pendant le huis-clos pour des raisons de sécurité », a-t-il insisté.
Le parquet et les avocats de la défense, par la voix d’Abdoulaye Babadi Camara et celle de Me Salifou Béavogui, ne sont pas opposés à la demande, parce que le huis-clos reste un droit.
Depuis que le tribunal a commencé à entendre les témoins dans cette affaire le 13 novembre 2023, c’est la deuxième fois que le huis-clos est ordonné. Le tout dernier témoin du parquet du nom de Cheik Sidya Diabaté a été le premier à être entendu à huis-clos à sa propre demande.