C’est le magazine Africaintelligence qui vend la mèche. La société émiratie Streit Group serait en passe de finaliser un contrat visant à fournir aux forces armées guinéennes des centaines de véhicules blindés. Pour financer le projet, des contreparties minières liées à l’exploitation de la bauxite ont été évoquées.
Selon le magazine, depuis plusieurs mois, militaires, diplomates et acteurs de l’armement s’affairent discrètement entre Conakry et Abou Dhabi pour la mise au point d’un important contrat, d’une valeur potentielle de 150 millions d’euros, qui vise à équiper l’armée et les forces de sécurité guinéennes de véhicules blindés. Il s’agit de plus de 500 blindés légers destinés à augmenter la mobilité de l’armée, des forces spéciales, de la gendarmerie et de la police guinéennes.
L’une des offres comprend 200 blindés de transport de troupes Spartan, 200 véhicules Cougar et un lot de 150 pick-ups Toyota TLC79 et TLC300. À cela s’ajoute une vingtaine de vedettes maritimes d’intervention rapide Triton.
Si le montant de l’opération dépendra de la quantité de matériel livré, le total de 150 millions d’euros négocié ces derniers mois est inférieur aux premières estimations, qui s’élevaient, début 2023, à près de 190 millions d’euros. Face à cette somme importante qu’elles ne sont pas en mesure de débourser, les autorités guinéennes entendent parvenir à une solution de financement mixte basée sur des contreparties minières.
Alors qu’une première avance sur règlement est en cours de paiement par Conakry, l’administration Doumbouya a proposé à Abou Dhabi de lui offrir des avantages “en nature” liés à l’exploitation de la bauxite guinéenne. C’est via la société Guinea Alumina Corporation (GAC), active dans la région de Boké (Nord-Ouest), qu’un tel accord pourrait être signé, ajoutent nos confrères. .