En ces périodes de grandes vacances, les rues principales et les quartiers de la capitale guinéennes vibrent au rythme d’une activité particulière : de jeunes écoliers qui se transforment en vendeurs ambulants.
Avec des boîtes de conserve, des cartons de savon, des sachets d’eau ou des accessoires de téléphones à la main ou sur la tête, ces enfants sillonnent les rues. Certains vont même jusqu’à collecter des déchets plastiques et autres matériaux recyclables dans les décharges. Ils sont des centaines à arpenter les marchés et lieux publics tout au long de la journée.
C’est le cas d’Alseny Baldé, un écolier qui explique : « Je fais du commerce pendant les grandes vacances pour aider mes parents. Mon père est malade et ma mère, seule, ne peut pas subvenir à tous nos besoins. C’est pourquoi je vends dans la rue. »
Ces jeunes vendeurs ambulants sont exposés à divers risques, notamment des maladies liées à l’eau et des accidents de la circulation, surtout en cette période hivernale. Pourtant, les rues continuent d’être envahies par ces jeunes travailleurs.
Alpha Diallo, un autre écolier, témoigne : « J’étais en cours préparatoire, mais comme mes parents étaient très pauvres, j’ai dû abandonner mes études pour vendre des sachets d’eau minérale à certains terminus d’autobus de Conakry. »
Cette situation met en lumière une réalité préoccupante en Guinée. L’activité commerciale des enfants, bien que visible et répandue, soulève des questions importantes sur la protection de leur santé et de leur sécurité, tout en reflétant les défis socio-économiques auxquels beaucoup de familles font face.