L’Angola jette l’éponge dans sa médiation entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Pour cause, les chefs d’Etats des deux pays ont pu se retrouver mardi dernier sous l’égide du Qatar alors que le président angolais Joao Lourenço tentait de les réunir, en vain, depuis plusieurs semaines.
Dans un communiqué publié ce lundi 24 mars 2025, l’Angola a annoncé son retrait des efforts de médiation pour la paix en République démocratique du Congo (RDC). Selon les autorités angolaises, cette décision est motivée par la nécessité pour le président Joao Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine, de « se dédier de manière pleine aux priorités générales définies par l’organisation continentale ».
« L’Angola a toujours cru qu’il devrait y avoir, parallèlement à ce processus, des négociations directes entre le gouvernement de la RDC et le M23. A cet égard, il y a travaillé et a pu obtenir le consentement des deux parties pour que la première ronde de ces négociations eût lieu à Luanda le 18 mars de l’année en cours, action nouvellement avortée in extremis par un ensemble de facteurs, dont certains externes et étrangers aux processus africains déjà en cours », peut-on lire dans le communiqué.
Cette annonce intervient moins d’une semaine après la rencontre surprise entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, accusé de soutenir les rebelles du M23. Leur entretien, qui s’est tenu au Qatar, a abouti à un accord de cessez-le-feu immédiat. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont critiqué le choix d’un médiateur non africain pour tenter de résoudre la crise, d’autant plus que les pourparlers prévus entre Kinshasa et le M23 en Angola, le même jour, n’ont finalement pas eu lieu. Ce nouvel échec s’inscrit dans une série de tentatives infructueuses de Luanda pour réunir les principaux protagonistes du conflit.
