C’est l’un des dossiers dont le jugement est très avancé à la cour de répression des infractions économiques et financières. Alors qu’il comparait libre ce jeudi devant la chambre de jugement, Mamadou Diouldé Diallo est poursuivi par la justice pour deux accusations. La première concerne une infraction de faux et usage de faux en écriture publique dont le montant s’élève à 3 milliards de francs guinéens.
Sur ce point précis, il est reproché à ce cadre d’avoir failli au respect des procédures de décaissement dans plusieurs dossiers. Dans la salle, sur la base du procès verbal de synthèse élaboré à la direction centrale de la gendarmerie à l’enquête préliminaire, la représentante du ministère public a fait remarqué que sur la base de ce document, certains bons de livraisons ne contiennent pas de signatures pour attester leur nullité et d’autres sont antérieurs aux bons de commande. Chose qui est selon le ministère public contraire à la procédure habituelle des bonnes pratiques de gestion financière.
Une situation que l’accusé justifie par une procédure traitée en urgence.
L’autre infraction pour laquelle Mamadou Dioulde Diallo est poursuivi c’est bien l’enrichissement illicite. Avec ses trois comptes bancaires dont les contenus n’ont pas été dévoilés, et ses deux résidences, la procureure Josephine Loli Tenkiano estime que les biens du prévenus ne sont pas en conformité avec ses revenus normaux. “Avec mes 42 ans de services tant privé, ensuite entrepreneur, et au public, n’eut été la jeunesse, mes réalisations seraient largement au delà de celà’’ a déclaré l’ancien DG de la SEG.
En réplique à ces interrogations du ministère public, le conseil de la défense a regretté que le procès verbal de synthèse élaboré par la gendarmerie constitue une référence pour la Cour. “Monsieur le président, le PV de synthèse élaboré à l’enquête préliminaire a été élaboré par un gendarme haineux. Puisque nous avions trop souffert, nous avions passé une garde à vue de 9 heures à 23 heures et cela pendant pendant 25 jours’’ a déclaré l’avocat.
L’affaire a été renvoyée au 18 décembre prochain pour la production de certains documents.
MLYans