Cette décision a pris de court ce lundi de nombreux guinéens. La dissolution du gouvernement dirigé par Bernard Goumou par le président de la transition était loin d’être attendue ce jour par l’opinion publique. Le président du parti UDRG estime que cette décision est tombée à pic pour plusieurs raisons.
“La première, la cacophonie au sein du gouvernement avait atteint un tel niveau qu’il était impossible de pouvoir maintenir l’autorité de l’État et la stabilité institutionnelle de notre pays dans cette condition là. La deuxième chose, depuis pratiquement près de deux ans, le gouvernement est en place. De ce point de vu, il était nécessaire puisque de sources bien informées et de la manière la plus visible, le gouvernement avait perdu de son élan, avait perdu du tout. Donc, il était nécessaire de procéder à cela pour permettre à une nouvelle équipe d’apporter du sang neuf, de l’air frais pour que le processus de la transition ne s’enlise pas dans des querelles ou dans des immobilismes qui pourraient être préjudiciables au intérêts de notre pays”, a-t-il déclaré.
Certains citoyens, notamment sur les resaux sociaux, pensent que la décision du chef de l’État s’apparente à une diversion dans le but de calmer les populations qui se plaignent des conditions de vie difficiles Ce n’est pas le point de vue de Bah Oury. “C’est loin d’être une diversion. La situation est difficile et nous savons qu’elle est difficile. La question du carburant avec l’explosion du dépôt est une source de préoccupations majeures avec ses conséquences économiques et sociales qui ne font qu’impacter la population à tous les niveaux. Donc, il est nécessaire dans ces conditions là dans n’importe quel pays du monde de procéder à des réajustements voire même à des changements de cap ou à imprimer un rythme beaucoup plus efficace que par le passé. Sur la question de diversion, c’est une interprétation tout à fait politicienne », poursuit le président de l’UDRG.
En ce qui concerne la constitution du nouveau gouvernement, le leader politique se dit convaincu que certains anciens ministres du gouvernement dissous seront reconduits.
