L’ultimatum lancé par la CEDEAO pour le départ de la junte et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger est arrivé à échéance hier dimanche 06 aout 2023. L’imminence d’une opération militaire comme préconisée par l’organisation est désormais de plus en plus plausible, alors que des voix se lèvent pour appeler au dialogue et à la négociation.
La CEDEAO interviendra-t-elle militairement? Pas très sûr. Des sources diplomatiques soutiennent que le projet d’intervention militaire, quoi que pas totalement écarté, pourrait encore céder le pas sur la proposition de dialogue de certains pays membres de l’organisation. A ce stade, il n’est pas objet d’intervention militaire pour l’instant.
Ces sources ajoutent cependant qu’un nouveau Sommet des chefs d’états de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest pourrait se tenir dans les prochains jours. Il va statuer essentiellement autour du plan militaire “robuste” assorti de la réunion des chefs d’Etat-major des armées de la sous-région, exceptés ceux du Mali, la Guinée et le Burkina Faso.
Il est également prévue la mobilisation de plusieurs milliers de militaires qui resteront donc en attente du feu vert. Entre temps, une nouvelle mission de la CEDEAO se rendra dans les jours à venir à Niamey pour tenter à nouveau de convaincre la junte de rétablir Mohamed Bazoum à son poste.
Autre mesure préconisée pour éviter d’en venir à une opération militaire, les pays anglo-saxon, dont l’Angleterre et les Etats-Unis pourraient aussi entrer en jeu. Leur partition serait de négocier une meilleure sortie de crise avec la junte nigérienne.
Bref, l’option d’une intervention militaire n’est pas encore définitivement actée, elle n’est pas non plus définitivement écartée. L’organisation sous-régionale reste encore profondément divisée sur cette opération militaire. Elle doit aussi composer avec la réticence de l’Algérie, la neutralité du Tchad et l’opposition du SENAT nigérian.