Les sénateurs nigerians ont rejeté la demande du président Bola Ahmed Tinubu concernant l’autorisation du déploiement de troupes nigérianes au Niger dans le cadre d’une force de la CEDEAO visant à remettre le président Mohamed Bazoum au pouvoir. Une autre bouffée d’oxygène pour la junte nigérienne après le désaccord de l’Algérie et le Tchad qui exclu toute intervention militaire le concernant.
Le sénat nigérian demande de poursuivre le règlement de la crise par le dialogue, même s’il faut pour cela reporter la date butoire donnée à la junte Nigérienne. Ce délai de sept expire théoriquement ce samedi 05 août 2023.
Les dirigeants de la CEDEAO lors d’une réunion à Abuja quatre jours après le putsch ont donné un ultimatum de sept jours pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Sept jours au bout desquels l’organisation sous-régionale menace de faire recours à la force. La CEDEAO a imposé d’autres sanctions aux putschistes, le Nigeria par exemple a coupé l’approvisionnement en électricité, en plus de la fermeture des frontières et le gel des comptes du pays à la BCEAO.
Ce vendredi deja, les chefs d’Etat major des armées de la CÉDEAO ont déclaré qu’ils avaient élaboré un plan d’action militaire. Les moyens leurs ont été mis a disposition et le Nigéria a été rejoint par la Côte d’Ivoire et le Sénégal qui comptent envoyer des troupes. Cest suite à l’élaboration de ce plan que le président Tinubu a écrit au Sénat pour obtenir l’autorisation d’impliquer les troupes nigérianes dans l’action.
Cependant, lors d’une session exécutive extraordinaire ce samedi 05 août, les sénateurs ont rejeté la demande du président nigérian. Selon un sénateur qui a assisté à la réunion, les sénateurs ont accepté d’adopter une résolution condamnant le coup d’État et de féliciter les dirigeants de la CEDEAO pour leurs efforts visant à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, mais ils ont exclu les options militaires.