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Jeux de Paris 2024 : des athlètes congolais et rwandais en fuite, plainte déposée à Bobigny

by La Rédaction

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qui ont attiré l’attention du monde entier, se retrouvent au cœur d’une controverse inattendue. Alors que la fête du sport s’est achevée il y a quelques semaines, plusieurs athlètes sont désormais portés disparus, ayant profité de leur passage en France pour se volatiliser. Une enquête a été ouverte à Bobigny (Seine-Saint-Denis) suite à la disparition de deux athlètes paralympiques de la délégation du Congo-Brazzaville.

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Selon les informations révélées par Le Parisien, Mireille Nganga, porte-drapeau de la délégation congolaise ayant concouru au lancer de javelot, ainsi que son compatriote Emmanuel Grace Mouambako, quatrième lors du 100 mètres, et son guide, sont introuvables depuis le 5 septembre. Les autorités françaises ont lancé une enquête pour tenter de retrouver ces trois athlètes, n’écartant pas la piste d’une fuite organisée.

Disparitions multiples et contexte difficile

Ces trois cas ne sont pas les seuls à inquiéter les autorités. Avant même la disparition des athlètes congolais, la police francilienne avait déjà été alertée par la fuite de Claudine Bazubagira, une joueuse rwandaise de volley assis. La sportive paralympique s’est évaporée le 20 août dernier après un passage dans un restaurant des Hauts-de-Seine. Son absence a été signalée une semaine plus tard par les instances olympiques du Rwanda, déclenchant une enquête menée par le parquet de Nanterre.

Ces incidents s’inscrivent dans un contexte de crises politiques et économiques qui touchent durement certaines régions d’Afrique. La République démocratique du Congo (RDC) est également concernée par ce phénomène. Trois des six membres de sa délégation olympique auraient quitté discrètement le village des athlètes, en quête de meilleures conditions de vie, loin de l’instabilité et des violences qui secouent l’est du pays.

Les défections cubaines : une réalité récurrente

Le phénomène des athlètes qui désertent n’est pas nouveau. La délégation cubaine a elle aussi été touchée par ces défections. Dayle Ojeda, membre du staff de judo, a profité des Jeux pour fuir vers l’Espagne où elle a demandé l’asile politique, invoquant un désir de “pouvoir s’améliorer en tant qu’athlète […] sans être arrêtée,” rapporte le site CiberCuba. Les fuites d’athlètes cubains lors de compétitions internationales sont fréquentes. On se souvient de l’athlète Orlando Ortega, qui, en 2013, avait quitté l’équipe cubaine lors des Mondiaux d’athlétisme de Moscou pour rejoindre l’Espagne, où il a ensuite été naturalisé.

D’autres exemples incluent le coureur Pedro Pichardo, qui avait rejoint le Portugal en 2017, et le triple sauteur Jordan Diaz, qui avait trouvé refuge en Espagne après un stage d’entraînement.

Une situation préoccupante

Face à ces disparitions, les autorités françaises et les délégations concernées se mobilisent pour retrouver les athlètes disparus. À Bobigny, l’enquête ouverte pour les disparus congolais vise à faire la lumière sur les circonstances de cette affaire. Ces fuites, souvent motivées par des situations politiques et économiques précaires dans les pays d’origine, révèlent un aspect sombre des grands événements sportifs internationaux, où l’espoir d’une vie meilleure pousse certains athlètes à franchir le pas de l’exil.

Author: La Rédaction

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