Après deux années de transition en Guinée, plusieurs projets ont été achevés et d’autres ont été mis en œuvre par le CNRD dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya. Mais ce style de gestion selon de nombreux analystes n’est pas sans conséquences sur la dette intérieure. Cette lecture est très partagée au sein de la classe politique qui a des divergences de vue sur la conduite de la transition par la junte guinéenne.
Ce lundi 4 septembre 2023, la cheffe de cabinet du président de l’UFDG a été interrogée par nos confrères de fim fm sur la gestion du CNRD après deux ans au pouvoir. Nadia Nahman a souligné que cette gestion risque de laisser une dette intérieure importante au président qui sera élu après la transition. «Tout le monde est unanime que la Guinée a plus que besoin d’investissements importants, notamment dans les infrastructures. Mais à quel prix ? La gestion du CNRD risque de laisser une grosse ardoise de dettes intérieures au président qui sera élu, et cela constituera un frein. Le gouvernement, qu’est-ce qu’il fait, engage des travaux sans avoir les ressources nécessaires, alors que les ressources internes ne suffisent pas, le contexte politique, la difficulté de mobiliser les fonds importants à l’extérieur. La conséquence sera de lancer des chantiers sur la base des marchés de gré à gré surfacturés dont ils ne pourront pas payer. Résultat, le lourd passif sera laissé au gouvernement suivant. C’est aussi ça la réalité de ces chantiers », a déclaré Nadia Nahman.
En outre, elle a été interrogée sur l’éventualité d’une modification du calendrier liée au retard constaté dans la réalisation des activités devant permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel. « Il n’y a pas de doute sur le fait que l’arrivé au pouvoir de la junte guinéenne le 05 Septembre n’a pas ouvert une transition dans le pays, détrompons nous. L’arrivé au pouvoir de la junte n’est que la continuité d’un régime autoritaire qui entend s’accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible », a-t-elle indiqué
La cheffe de cabinet de Cellou Dalein Diallo ajoute qu’il faut sortir le RGPH et le RAVEC du chronogramme et opter pour une révision classique du fichier. « C’est important, on renonce à faire organiser les élections par le MATD, parce que c’est bien bbeau de dire dans le préambule d’une charte qui nous a été iimposée ue la Guinée réaffirme son attachement aux valeurs de la charte africaine et tous ces textes, et de ne pas le respecter. Donc il faut agir en conformité avec les normes de la CEDEAO et de l’union africaine et exiger un organe de gestion des élections consensuelles et indépendantes », a soutenu ce lundi 4 Septembre Nadia Nahman
Mamadou Barry
