Comme il est de tradition dans tous les États du monde à chaque dure épreuve, la prise de parole de l’exécutif devant la représentation nationale est une obligation. C’est dans cet ordre d’idée que le chef du gouvernement a pris la parole ce vendredi devant les conseillers du CNT pour faire le point de la crise que traverse le pays depuis le 17 décembre dernier.
Docteur Bernard Goumou s’exprimait à l’occasion de la présentation du projet de loi des finances initiale exercice 2024 à l’hémicycle du palais du peuple. Cette rencontre a regroupé plusieurs membres du gouvernement, représentants d’institutions républicaines, corps diplomatique, etc. Dans sa brève prise de parole, le chef du gouvernement n’est pas aller du dos de la cuillère.
Docteur Bernard Goumou soutient qu’à date, toutes les structures publiques et privées sont affectées et pire, la crise est loin d’être terminée. “Des le départ vous avez dû constater des communiqués du gouvernement, mais aujourd’hui au regard de l’évolution de la crise, je puis vous dire que nous traversons une tragédie. Tragédie dans ce sens où la plupart des services publics, entreprises privées bien entendu qui payent des taxes sont aux arrêts. Je veux egalement dire que le système de transport est à l’arrêt, et quand le système de transport est à l’arrêt cela aura des répercussions jusqu’au dernier village du pays. Conséquence, si le gouvernement ne prend pas des dispositions, nous pourrons enregistrer des répercussions les produits de premières nécessités”, a averti le premier ministre.
Dr Bernard Goumou a aussi ajouté que “la situation est grave. La plupart de nos compatriotes sont dans les décombres aujourd’hui nous ne savons pas le nombre exact de personnes ayant perdu la vie, nous avons une cellule de crise qui est en train de recenser nos compatriotes et d’autres étrangers qui étaient aux environs de ce site pour que les statistiques puissent être dressées. Au vue de l’ampleur de l’explosion qui a affecté des bâtiments d’habitation, les services spécialisés ont suggéré que nos compatriotes ne rejoignent pas leur domicile rapidement pour ne pas encore aggraver cette situation. Aujourd’hui vous avez la lourde responsabilité d’examiner la loi des finances initiale 2024, mais sachez que cette loi des finances a été préparée par le pool financier bien avant cette tragédie. Mais cette loi des finances sachez que nous allons nous retrouver dans le premier trimestre pour analyser une loi rectificative puisque la loi des finances que nous présentons aujourd’hui ne se présente pas au contexte actuel du pays. Mais pour démarrer la machine de l’Etat, nous demandons votre indulgence et aux conseillers de travailler nuit et jour afin que ce projet de loi présenté puisse être adoptée pour que dès le début de l’année nous puissions débuter nos activités” a-t-il exhorté.
Selon le chef du gouvernement, “nous avons été frappé c’est vrai, mais nous sommes un peuple souverain, nous devons rester libre. La crise est profonde, ce n’est pas aujourd’hui ni demain que nous allons nous remettre définitivement de ses impacts. Cette crise va prendre du temps avant que toute la structure revienne à la normale. Aujourd’hui les recettes que vous allez adopter, toutes ces entreprises sont affectées, cela veut dire que les recettes au niveau de ce budget seront aussi impactées. C’est pourquoi du haut de cette tribune je voudrais demander au pays amis d’être au secours de la Guinée. Je demande aux conseillers que cette adoption soit circonscrit a la réalité du contexte que nous vivons’’, a déclaré le chef du gouvernement.
La séance est suspendue pour être reprise dans les prochaines heures.
MLYans
