La crise entre la junte au pouvoir et les grands medias du pays a encore de longs jours devant elle. Alors que l’espoir d’une décrispation pointait avec la nomination de Bah Oury au poste de Premier ministre, les autorités de la transition viennent de franchir un nouveau cap.
L’autorité de régulation des postes et télécommunications vient de debarquer au siège du Groupe Djoma Medias. Elle y a procédé au dementalement du système Vsat de l’entreprise. C’est le système de connexion par satellite que le Groupe de presse a installé récemment pour parer au brouillage de ses signaux.
Ce qui empêchait les autorités d’accéder à ses signaux et donc impossible de les brouiller, le satellite n’étant pas à leur portée.
Mieux, nos sources nous informent que les opérateurs de téléphonie mobile ont aussi reçu une sévère mise en garde. Aucun d’entre eux ne doit fournir d’internet au groupe de presse Djoma.
Ces actions interviennent plus de cinq mois après le début de la vaste opération de brouillage de la junte contre les quatre principaux groupes de presse du pays. Les radios sont brouillées, les télévisions décrochées des bouquets distributeurs et plus de cinq cent journalistes mis au chômage.
A rappeler que la législation guinéenne n’autorise pas l’usage d’une connexion par satellite en Guinée. Cela est considéré comme une infraction dont la répression peut atteindre un peine d’un emprisonnement d’un an et d’une amende d’un milliard GNF.
