S’achemine-t-on vers une nouvelle manifestation des ferrailleurs ? En tout cas selon nos informations, ces acteurs de la ferraille se préparent activement à redescendre dans la rue pour protester contre le retard que le ministère du commerce est en train d’accuser dans le traitement de leur dossier.
Vous vous rappelez, depuis quelque temps, ils sollicitent la cassation du monopole liée à l’exportation des métaux non ferreux. Des négociations sont engagées entre eux et les autorités, mais elles peinent à faire bouger les lignes.
L’exportation des métaux non ferreux reste limitée par le ministère du commerce à la demande d’une unité industrielle qui intervient dans ce secteur. Cette décision est toujours décriée par les acteurs locaux des ferrailles. Pour ces derniers, les métaux non ferreux constituent le socle de leur business.
« Les ferrailleurs roulent dans les métaux non ferreux. Ce qu’ils achètent, c’est ce qu’ils revendent au quotidien pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles », nous a rappelé ce collecteur.
A cause de l’interdiction de l’exportation de ces métaux non ferreux, de nombreux ferrailleurs locaux sont dans la tourmente. « Aujourd’hui il y a beaucoup de personnes qui sont assises. Leurs magasins sont fermés parce que tout simplement les non ferreux sont bloqués », affirme Sékou Sidibé.
C’est pour donc éviter de sombrer que tous protestent. A la faveur de leur sit-in au ministère du commerce, le ministre de la justice s’est intéressé à leur dossier. L’implication de Charles Wright a favorisé la mise en place d’une commission. Mais jusqu’ici, celle-ci n’a à son actif qu’une évaluation. « On a fait cette évaluation dans les deux industries qui transforment le fer et les métaux non ferreux pour évaluer leurs capacités. Ensuite nous sommes passés dans les dépôts. C’est tout ce que la commission a fait comme travail. Depuis qu’on a fini avec cette évaluation, le rapport est avec les autorités dans les tiroirs. Elles ne nous disent rien », regrette Sékou Sidibé.
Si rien n’est fait, prévient-il, les manifestations de rue sont inévitables. « La solution, il faut que le ministère nous aide à libérer le secteur. S’il ne nous aide pas, ça va péter encore parce qu’on ne peut pas rester bras croisés face à cette situation », a-t-il insisté.