Depuis ce matin, cette sortie du contrôleur général Kandia Mara à Kankan suscite le tollé sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Ce préfet de Kankan, lors de l’inauguration d’une stèle de Mamadi Doumbouya ce mercredi dans la localité, a proféré des menaces en cas termes :
“Ce monument, le grand monument qui est là, je mets en garde en tant que préfet représentant du pouvoir central, des plaisantins vont se permettre de dire qu’il faut mettre de la craie dessus, il faut le dénaturer par des peintures la nuit. Celui que nous allons arrêter en train de faire ça, de la manière que l’autre est parti (allusion faite à Dr Dioubaté), c’est comme ça que tu partiras aussi”.
C’est une menace de mort qui doit être sanctionnée. “Menacer si facilement et, au surplus publiquement de commettre un crime dans la perspective de la protection d’un édifice public pour lequel la loi donne des moyens appropriés au maire, ne relève pas seulement pour un agent de l’État et au surplus un Préfet – d’un manquement notoire à ses obligations, au regard des principes qui régissent le service public, c’est surtout un agissement punissable et qui ne peut ni ne doit demeurer impuni malgré tout. La balle est à la fois dans le camp des autorités de nomination et du procureur de la République”, a réagi Jean Paul Kotembedouno.
Le juriste rappelle qu’en vertu des dispositions des articles 282 à 286 de notre code pénal, la menace de mort constitue en soi une infraction pénale autonome de nature à entraîner une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et/ou une amende de 3.000.000 de francs guinéens. “Le procureur agira-t-il ? Telle est en tous cas sa mission républicaine”, interpelle-t-il.