L’information est de nos confrères de Africa Intelligence. Selon le magazine, le ministre des mines, Moussa Magassouba, tarde à valider le transfert du gisement convoité de Konkoe, au nord-est du pays, à New Japan Mining. En attendant, des mineurs artisanaux sont à l’œuvre sur place. Les tensions entre acteurs formels et informels se sont considérablement accrues dans cette région aurifère clef, où sont aussi installés AngloGold et Managem.
Attribué en 2018 à HongXing Mining, ce gisement d’or attractif de 16 km², situé dans la préfecture de Mandiana (nord-est), n’a plus de propriétaire reconnu par les autorités depuis 2021. Par un courrier adressé au ministre le 8 septembre, l’entrepreneur chinois Hong Hing, fondateur de HongXing, a réclamé l’officialisation du transfert du titre d’exploitation minière semi-industrielle de Konkoe à la société guinéenne New Japan Mining (NJM, aucun lien avec le Japon). Selon lui, HongXing, menacé début 2021 d’un retrait de permis faute d’investissements suffisants à Konko, a été revendue en avril 2021 au groupe Guinée Pioneer Mining, piloté par David Makongo, plus solide financièrement, selon nos confrères.
Le magazine ajoute que pour l’instant, comme pour les précédents courriers d’août 2023 et de 2022 de HongXing et New Japan, la missive est restée sans réponse. Cependant, depuis plusieurs mois, une société minière artisanale aux statuts incertains – utilisant également le nom d’HongXing Mining – est à l’œuvre sur le terrain à Konkoe. Avant de donner son onction à NJM, le ministère guinéen des mines souhaiterait que la société s’engage à mécaniser davantage le site. Outre NJM, qui dément qu’il y ait un conflit avec une coopérative artisanale sur le terrain, le conglomérat piloté par David Makongo comprend deux autres sociétés minières semi-industrielles actives dans le nord-est du pays, Guinean Gold Exploration, à Siguiri, et Guinée Birimien Gold, à Sidikila.