Depuis le coup d’accélérateur donné récemment par le colonel Mamadi Doumbouya dans la mise en œuvre du projet minier de Simandou, les premiers effets sont toujours attendus. Nos confrère du magazine Africa intelligence croient savoir que le véritable redémarrage des travaux des infrastructures nécessaires à l’exploitation du fer de Simandou va encore se faire attendre. La finalisation imminente de la prise de participation du chinois Baowu dans le consortium WCS devrait être l’élément déclencheur.
A Côté de l’enthousiasme affichée par les autorités guinéenne le chantier est en réalité en souffrance. Les entreprises de BTP attributaires des dix lots de construction de la voie ferrée de 670 km et des deux ports minéraliers, au premier rang desquels figure le géant China Railway Construction Corp (CRCC), attendent que les enveloppes financières promises leur soient accordées. Si la route transguinéenne et plusieurs grands travaux de terrassement – notamment sur le site du futur port minéralier de WCS – sont quasiment terminés, d’autres chantiers avancent au ralenti. C’est le cas de celui de la voie ferrée. Contrairement à ce qu’ont déclaré plusieurs médias guinéens et internationaux, nombre de tunnels et ponts du Transguinéen sont loin d’être achevés. Quant au port minéralier de Rio Tinto – distinct de celui de WCS – son emplacement définitif à Moribaya vient tout juste d’être choisi, début août. L’état d’avancement du chantier se situerait, à ce jour, entre 15 % et 30 %, informe la magazine.
L’État guinéen, Simfer – le consortium mené à 51 % par Rio Tinto avec le chinois Chalco Iron Ore Holdings – et WCS, ont signé le 11 août un accord sur le partage des infrastructures et leur financement, les transferts d’argent vers la CTG et les diverses entités chargées des travaux ne peuvent se faire avant la prise de participation effective de Baowu Iron & Steel dans WCS. Les deux partenaires ont bien signé le 6 septembre un accord de coopération (AI du 08/09/23), mais il reste suspendu aux validations de Pékin, à travers la National Development and Reform Commission (NDRC), et, à Conakry, du Comité stratégique de suivi du projet Simandou, présidé par Djiba Diakité, le directeur de cabinet du président Doumbouya, rappelle Africa intelligence.
