Le tribunal de première instance de Mafanco se distingue ces derniers temps dans le jugement des affaires de trafic international de cocaïne. Deux dossiers sont entrés dans leurs phases de réquisitions et de plaidoiries ce mardi 27 mai 2025. Leur particularité, ils impliquent tous des femmes.
Dans le premier, c’est Judith Mondo Nwalipenja, camerounaise de nationalité, qui est accusée de trafic international de cocaïne. Dans ses réquisitions, le ministère public a affirmé que les faits poursuivis sont bel et bien constitués à l’égard de la dame.
En conséquence, il demandé au tribunal de retenir Judith Mondo Nwalipenja dans les liens de la culpabilité et de la condamner à 15 ans de réclusion criminelle. Les faits remontent au 17 septembre 2024. La dame s’est fait interpeller par les services des douanes à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry.
Elle partait en Belgique avec une quantité de 4 kg de cocaïne placée au fond de sa valise après son séjour touristique effectué en Guinée. L’avocat de la défense a plaidé pour l’acquittement de sa cliente. Il a soutenu que Judith Mondo Nwalipenja est innocente.
Me Soumah accuse deux jeunes gens qui auraient trompé la vigilance de sa cliente pour loger la cocaïne au fond de sa valise.
Djénabou Condé est l’accusée du second dossier. Elle aussi, est reprochée des faits de trafic international de cocaïne. Elle a été interpellée le 19 novembre 2024 à l’aéroport AST de Conakry.
Pendant qu’elle se rendait en Tunisie, elle était porteuse de 64 boules de poudre blanche, 42 dans ses chaussettes et 22 avalées. Lors des débats, cette autre accusée a reconnu les faits. Djénabou Condé disait s’être lancée dans cette entreprise pour subvenir aux besoins de ses cinq enfants après avoir été abandonnée selon elle, par son mari.
C’est à cause de cet aspect que son avocat a sollicité la clémence du tribunal. Un peu plus tôt, il avait plaidé coupable. Le procureur a expliqué que rien ne saurait justifier les agissements de l’accusée. Kanfory Ibrahima Camara a non seulement requis 15 ans de réclusion criminelle mais aussi une amende de 500 millions de francs guinéens contre dame Condé.
L’affaire est mise en délibéré pour décision être rendue le 10 juin prochain