Le chef de la junte nigérienne a fait ce samedi une déclaration dans laquelle il parle essentiellement du projet d’intervention militaire de la CEDEAO visant le rétablissement du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Le général Abdourahamane Tiani en a profité pour faire au passage le procès de la Cedeao qu’il accuse de vouloir agenouiller et humilier le Niger.
Dans son discours, le chef de la junte a souligné que les sanctions économiques imposées par la CEDEAO ne feront de victimes qu’au sein de la population civile. Il a rappelé notamment des tonnes de denrées alimentaires bloquées aux frontières du pays, alors que son pays est confronté à une pénurie alimentaire et un problème d’accès aux médicaments.
Le général Abdourahmane Tchiani a aussi employé des mots assez durs pour dénoncer les coupures d’électricité, qui risquent d’entraîner des morts dans les hôpitaux, dont les patients sont privés ainsi de soins adéquats. Le chef de la junte a également déclaré : «Notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir», promettant au passage d’organiser les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel dans lequel “des opposant ne sont pas emprisonnés “. Le président du CNSP nigérien a aussi déclaré que «La durée de la transition ne saurait aller au-delà de trois ans».
Quant à l’intervention militaire qui se précise au sein de la Cedeao, le général Abdourahmane Tchiani affirme que “si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient». Il assimile cette intervention militaire à une invasion de son pays, soutenue “par des pays qui ne sont ni de notre espace régional, ni de notre continent “.
Pour le chef des putschistes nigériens, cette intervention trouvera devant elle 26 millions de nigériens, non sans mentionner la disponibilité de la junte au dialogue, “dans le respect des aspirations du peuple nigérien “.